Que font nos triathlètes durant cette période de confinement ? Nous leur avons proposé une petite interview de circonstance idée d’entretenir le lien ! C’est au tour de Thomas Clatot de se prêter au jeu des questions.

Alors l’entraînement « #Restecheztoi » ça donne quoi ?

« Mes premières semaines étaient plus orientées sur le vélo où je faisais 500 km dans la semaine. Actuellement je fais des entrainements spécifiques duathlon car la saison sera très courte mais très intense avec tous les reports. La nage n’étant pas mon point fort j’ai pris la décision de me concentrer principalement dans le duathlon cette année où j’ai plus de chances de faire de belles courses. Je participerai à des triathlons mais pour travailler les transitions en conditions de courses et pour voir ce qu’il faudra améliorer pour 2021.

Je fais donc dans la semaine 8h de vélo et environ 3h30 de course à pied avec quelques exercices de renforcement musculaire. A vélo, je fais un stage de deux semaines spécifique montagne grâce à l’application ZWIFT qui me permet de travailler ma force avec mon capteur de puissance. Et en course à pied, je travaille principalement les enchainements, les transitions ou la récup active.

Comment occupes-tu tes journées ?

Mes journées sont bien remplies. J’ai des visioconférences que mon école a mis en place, donc mes cours sont organisés comme une journée ordinaire. L’avantage, c’est que je n’ai pas les transports. Puis après mes cours je fais mes entrainements. Pendant les vacances, ayant plus de temps, je joue à la Playstation avec mon frère, je me suis remis à la guitare en apprenant de nouveaux morceaux plus techniques. De quoi bien m’occuper.

Qu’est-ce qui te manque le plus dans cette période de confinement ?

Les courses car c’est aussi pour cela que je vais m’entrainer l’hiver sous la pluie, sous quelques petits degrés… J’ai hâte qu’elles reprennent pour voir mon niveau. Les sorties dans la vallée de Chevreuse avec les copains me manquent aussi, surtout avec le temps qu’on a en ce moment.

Qu’est-ce que tu feras en premier quand le confinement sera levé ?

Je prendrai mon vélo et j’irai rouler pour redécouvrir ce qu’est de faire du vélo en extérieur. J’irai aussi retrouver la piste d’athlétisme et la forêt pour pouvoir courir sans user les tendons, profiter du beau temps, et retrouver les copains.

Quelle course rêves-tu de faire un jour ?

J’aimerais faire un Ironman un jour, c’est un (format) de course qui m’attire beaucoup. Mais ce n’est pas pour tout de suite car je suis encore trop jeune pour m’aligner sur une course difficile comme celle-ci, et je dois dire que quarante kilomètres à pied, après six ou sept heures déjà d’efforts, m’effraient encore un peu pour l’instant.

Et quel est ton plus beau souvenir parmi les triathlons déjà disputés ?

Etant novice dans la discipline, je n’ai fait que deux triathlons M. Mais ce dont je me souviendrais toute ma vie, c’est lors de mon deuxième triathlon en septembre dernier. Je suis dans le parc à vélo, je prépare mes affaires et je m’aperçois que tout le monde enfile une combinaison néoprène. Je vais voir mon père et lui dis que l’eau risque d’être froide. En me dirigeant vers le départ, une personne me demande pourquoi je ne suis pas en combi. Je lui réponds qu’il fait chaud et que de toute façon, je n’en avais pas. Il me souhaite bon courage et saute dans l’eau. Mettant mes pieds dans l’eau, je m’aperçois qu’elle est plutôt bonne. Je me moque, donc, bien sûr de tout le monde en disant que ce sont des « petites natures ». J’essaie de me placer dans les premiers au départ et je m’aperçois qu’il n’y a que moi et mon père sans combinaison. Lorsque le départ est donné, j’ai vite compris à quoi servait la combinaison et que les 1 500 mètres de natation allaient être long. Je sors de l’eau dans le dernier tiers, mais venant du vélo en compétition, j’étais plutôt serein et j’ai pu remonter beaucoup de places par la suite.

Au fait, pourquoi le triathlon et pas un autre sport ?

Je viens du vélo en compétition. J’avais perdu l’envie de faire des courses et quand j’ai participé à mon premier triathlon, j’ai de suite retrouvé cette envie de me dépasser sur une épreuve. C’est un sport très exigeant mais très riche en émotions. »